SantéGynécologieCancer du col de l'utérus : causes, dépistage et traitements

Cancer du col de l’utérus : causes, dépistage et traitements

Les femmes souffrent de nombreuses affections utérines, parmi lesquelles celle que l’on craint tous : le cancer de col de l’utérus. Il se traduit par le développement d’une tumeur maligne au niveau de la partie inférieure et étroite de l’utérus. Ce type de cancer affecte un grand nombre de femmes chaque année. Il est très souvent dénué de symptômes. Toutefois, lorsqu’il est détecté à temps, il est possible d’en guérir celle qui en est sujette. Découvrez dans cet article toutes les informations concernant cette maladie purement féminine.

Sommaire

Le cancer de col de l’utérus : que faut-il savoir ?

Le cancer du col utérin est une affection tumorale qui se développe sur le tissu qui recouvre le col de l’utérus. Ce dernier est la partie étroite et basse de l’utérus qui assure la liaison avec le vagin. L’un de ses rôles fondamentaux est de protéger l’utérus contre les infections. Il est constitué d’une muqueuse dont le tissu superficiel est nommé épithélium. Le cancer du col de l’utérus prend naissance dans cette première couche de la muqueuse.

Quelles sont les causes du cancer de l’utérus ?

Le cancer du col de l’utérus est causé en partie, par un virus sexuellement transmissible, le papillomavirus humain ou HPV (Human papillomavirus). Une myriade de souches de ce virus existe. On peut retrouver dans ce lot, certaines qui sont facilement transmissibles et d’autres qui ne le sont pas.

Ce virus très contagieux se transmet dès les premiers attouchements et même sans une quelconque pénétration. Des études estiment que 80 % des femmes et hommes pourraient être infectées au moins une fois dans leur vie par ce virus. Dans le cas d’une faible exposition, le système immunitaire contrôle l’infection et le virus est éradiqué. Il ne peut d’ailleurs en être autrement, car la plupart des infections se situant au niveau du col guérissent de manière spontanée. C’est dans le cas où l’organisme subit une exposition prolongée au virus que naissent des lésions précancéreuses. Le virus transforme les cellules qui revêtissent le col de l’utérus en cellules précancéreuses puis en cellules cancéreuses. Ces dernières croissent à une vitesse exponentielle et laissent place à la tumeur.

Il ne faut pas oublier d’autres facteurs de risque qui interviennent également. Lorsque vous avez eu un rapport sexuel précocement ou vous multipliez vos partenaires sexuels, vous êtes des cibles potentielles pour ce cancer. Un déficit du système immunitaire, une consommation abusive du tabac ou une MST, favorise l’apparition de ce cancer.

Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus ?

Le cancer du col de l’utérus est un cancer asymptomatique surtout aux stades primitifs de la maladie c’est-à-dire avant l’apparition des lésions cancéreuses. Les symptômes ne sont présents que dans le cas où le cancer atteint un stade invasif. Les signes qui doivent vous alerter sont :

  • des douleurs lombaires,
  • des pertes vaginales nauséabondes,
  • des douleurs dans la zone pelvienne,
  • des douleurs au cours de l’excrétion urinaire,
  • des saignements vaginaux après la ménopause,
  • des saignements en dehors des menstruations,
  • des menstruations plus longues et plus abondantes,
  • des saignements vaginaux après les rapports sexuels,
  • des douleurs lancinantes pendant les rapports sexuels,
  • des envies pressantes et perpétuelles d’aller à la selle.

Ces symptômes ne sont pourtant pas d’office ceux du cancer du col de l’utérus, car ils peuvent survenir dans d’autres cas et pour d’autres raisons.

Quel examen faut-il faire pour dépister le cancer du col de l’utérus ?

Le test cervico-utérin est le test qui permet de dépister le cancer du col de l’utérus. Il consiste à prélever des cellules au niveau du col dans le but de détecter des anomalies. Ce dépistage encore appelé frottis est recommandé tous les trois ans pour les femmes dont l’âge est compris entre 25 et 65 ans. Si vous êtes à votre premier dépistage, vous devez le faire un an après.

Le test peut être fait par un gynécologue, un médecin généraliste, et une sage-femme. Ce professionnel de la santé prélève avec une certaine adresse, des cellules au niveau du col à l’aide d’une petite brosse. L’examen n’est pas douloureux et se fait en quelques minutes. Le prélèvement est ensuite convié vers un laboratoire spécialisé en anatomocytopathologie.

Lorsque le résultat est normal, cela signifie qu’il n’y a aucune présence de cancer ou de lésion précancéreuse du col de l’utérus. Mais lorsque le résultat est anormal, vous avez un cancer. Dans ce cas, des examens supplémentaires comme l’hystérographie sont recommandés. Ces examens permettent en effet de définir le type de cellules impliquées, la profondeur de la tumeur et aussi son expansion vers les organes voisins ou éloignés.

Quel examen faut-il faire pour dépister le cancer du col de l’utérus ?

Quels sont les différents stades du cancer du col de l’utérus ?

La stadification du cancer décrit un cancer en fonction de son évolution dans le corps et de son emplacement lors du premier diagnostic. On se réfère de manière générale aux examens pour connaître la taille de la tumeur, les parties de l’utérus qui sont atteintes, la propagation du cancer.

La classification de la FIGO est le système de stadification le plus employé pour le cancer de l’utérus. Dans le cas du cancer de l’utérus, on a 4 stades. Le carcinome de l’endomètre, de l’utérus et le Sarcome de l’utérus sont les différents types de cancer du col de l’utérus que nous avons.

  1. Carcinome de l’endomètre et carcinome de l’utérus

La classification de la FIGO ne comprend pas de stade 0. Elle comprend donc :

  • le stade 1A : la tumeur est localisée à ce niveau dans l’endomètre ou elle a envahi moins de la moitié du myomètre
  • le stade 1B : la tumeur a occupé toute la moitié du myomètre ou plus de la moitié
  • le stade 2 : le col de l’utérus est atteint par la tumeur
  • le stade 3A : la tumeur a envahi la séreuse utérine
  • le stade 3B : la tumeur occupe le vagin ou les tissus voisins du col de l’utérus
  • le stade 3C : le cancer envahit les ganglions pelviens ou les ganglions para-aortiques
  • le stade 4A : Le revêtement de la vessie ou l’intestin est atteint par la tumeur
  • le stade 4B : le cancer se propage aux autres parties du corps. Il s’agit d’un cancer métastatique.

2. Sarcome de l’utérus

L’évolution de la maladie se remarque également ici à travers 4 stades.

  • le stade 1A : la tumeur est localisée dans l’utérus et mesure au maximum 5 cm
  • le stade 1B : la tumeur est toujours présente dans l’utérus et mesure plus de 5 cm
  • le stade 2A : les trompes de Fallope, les ovaires ou leurs ligaments sont assiégés par la tumeur
  • le stade 2B : la tumeur s’étend vers d’autres tissus du bassin
  • le stade 3A : la tumeur envahit uniquement une seule région de l’abdomen
  • le stade 3B : la tumeur occupe deux régions de l’abdomen
  • le stade 3C : le cancer évolue au niveau des ganglions lymphatiques du bassin et ceux autour de l’aorte
  • le stade 4A : la vessie et le rectum sont atteints par la tumeur
  • le stade 4B : le cancer devient métastatique et s’étend vers les poumons, le foie ou aux os.

Ces stades permettent à l’équipe médicale de penser à un plan de traitement adéquat.

Comment traiter le cancer de col de l’utérus ?

Le cancer de col de l’utérus n’est pas une maladie incurable. Son traitement est fonction de l’évolution du cancer ou de son stade. Le traitement fait appel à plusieurs méthodes comme : la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie et enfin la chimiothérapie.

La chirurgie est utilisée, pour traiter les tumeurs qui se situent au niveau du col de l’utérus de moins de 4 centimètres. On peut effectuer selon le cas, l’ablation d’une partie du col de l’utérus ou de la totalité de l’utérus.

La radiothérapie externe et la curiethérapie, sont des traitements efficaces pour les tumeurs de plus de 4 centimètres. Ces traitements sont aussi utilisés pour des tumeurs qui se propagent au-delà du col de l’utérus principalement dans le pelvis.

Cependant, lorsque le cancer a atteint un stade très avancé le traitement prisé est la chimiothérapie.

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