La plupart du temps, le fibrome utérin ne déclenche aucun symptôme et est découvert lors d’examens gynécologiques de routine ou d’examens d’imagerie pratiqués pour d’autres raisons. Quand à l’inverse, on observe néanmoins des symptômes, ce sont le plus souvent des saignements gynécologiques anormaux et des douleurs pelviennes dont il s’agit.
Sommaire
C’est quoi un fibrome utérin ?
Également appelé fibromyome ou myome, le fibrome utérin est une tumeur bénigne non cancéreuse comme le polype. Il se présente sous la forme d’une petite masse circulaire et peut se loger sur différents types d’organes, même si on le rencontre plus généralement à l’échelle de l’utérus.S’ils ne se transforment pas en cancer, il est possible et préférable de les enlever pour éviter des risques de complication, puisque parmi les complications existantes, il y a l’infertilité. Il est très courant touchant entre 20 % et 40 % des femmes en Europe en âge de procréer.
Qu’est-ce qui provoque des fibromes ?
Les facteurs à l’origine du développement des fibromes ne sont pas encore très bien connus. Son développement serait potentiellement lié à une élévation du taux d’œstrogène, tandis que la progestérone stimulerait sa croissance. Plus généralement, la sécrétion hormonale jouerait un rôle, mais rien n’est concret dans toutes les hypothèses avancées. Les femmes entre 30 et 50 ans constituent les sujets les plus à risque. Parallèlement, un IMC trop élevé favoriserait aussi la survenue d’un fibrome utérin.
Quels sont les symptômes ?
Dans la plus grande majorité des cas, les femmes ayant un fibrome utérin n’ont aucun symptôme. Cette tumeur bénigne peut ainsi passer inaperçue pendant des années, et être découverte par hasard lors d’une échographie ou d’un examen de routine. Lorsque toutefois on observe des symptômes, ils prennent les formes suivantes ;
- douleurs abdominales, sexuelles et lombaires
- envie fréquente d’uriner
- constipation
- saignements entre les règles (métrorragies)
- pertes de sang abondantes au moment des règles (ménorragies)
- sensation de gonflement du ventre, de masse dans le bas du ventre
- hémorroïdes
Quels sont les risques associés aux fibromes ?
Si la conception d’un enfant est plus difficile que la normale, il est possible de suspecter un fibrome utérin. En effet, celui-ci peut perturber et gêner la nidation de l’embryon. Auquel cas, des pertes marrons peuvent être observées.
Par ailleurs sans que l’on sache d’avance comment va évoluer le fibrome utérin, la médecine a quand même toutefois délimité certaines conséquences. Parmi le devenir des fibromes utérins s’ils ne sont pas traités, on note :
- des compressions de la vessie pouvant entraîner une rétention d’urine ou une pollakiurie
- des douleurs pelviennes brutales
- des saignements importants pouvant conduire à une anémie par carence de fer
- des compressions des nerfs du pelvis causant potentiellement les douleurs au bassin pelvien
- des compressions du rectum conduisant potentiellement à une constipation
- des compressions des veines de la région pelvienne à l’origine de crises d’hémorroïdes
Quel traitement pour s’en débarrasser
Si aucun des symptômes cités précédemment n’est observable, une simple surveillance gynécologique régulière suffit sans qu’il n’y ait besoin d’intervenir. En général, les fibromes régressent naturellement après la ménopause.
Lorsque néanmoins l’on note l’existence de symptômes, il est possible d’intervenir selon la gravité de la situation.
Plusieurs façons de se débarrasser du fibrome sont possibles :
- Par la voie médicamenteuse : il peut s’agir d’antalgiques, d’anti-hémorragiques ou d’anti-inflammatoires. Des médicaments hormonaux sont aussi envisageables pour diminuer l’intensité du fibrome utérin, et pour le réduire jusqu’à 50 %. Toutefois, notons que la prise médicamenteuse n’est que transitoire et ne peut en aucun devenir une habitude de long terme. Les gynécologues prescrivent aussi parfois de l’ulipristal actétate plus connu pour être un contraceptif d’urgence, mais qui peut aussi servir à soigner en partie le fibrome. Néanmoins, la prise de ce médicament doit être encadré par un gynécologue.
- Par la voie chirurgicale : différents types d’interventions sont possibles selon la gravité de la situation.
–> myomectomie : seul le fibrome est retiré.
–>hystérectomie : l’utérie est retiré, tandis que les ovaires sont conservés. Néanmoins, cette opération est irréversible et ne s’adresse qu’aux femmes qui n’ont plus de désir de grossesse.
- L’Embolisation de l’artère utérine : cela consiste à interrompre la vascularisation des artères utérines irriguant le fibrome, afin de le nécroser.
- L’Ablation par radiofréquence : cela consiste à insérer une aiguille transmettant un courant électrique ou de la chaleur dans le fibrome pour le détruire.
- La cryoablation : cela consiste à introduire une sonde froide pour détruire le fibrome.