SantéGynécologieQue faut-il savoir sur les troubles de fertilité féminine ?

Que faut-il savoir sur les troubles de fertilité féminine ?

Malgré toute la peine que vous vous êtes donné dans votre couple en tant que femme, vous ne parvenez toujours pas à concevoir ou à garder une grossesse jusqu’à son terme. Les troubles de fertilité concernent aussi bien les hommes que les femmes. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur les troubles de fertilité féminine.

Sommaire

Qu’est-ce qu’un trouble de fertilité féminine ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’infertilité féminine est l’incapacité d’une femme à pouvoir concevoir et à garder une grossesse jusqu’à terme après un an (pour les femmes âgées de moins de 35 ans) ou après six mois (pour les femmes âgées de plus de 35 ans) de rapports sexuels réguliers et non protégés.

D’une façon générale, il existe trois types de troubles de fertilité féminine.

  • La fertilité abaissée : elle est provoquée par un retard ou une complication à concevoir un enfant
  • L’infertilité primaire : elle n’est rien d’autre que l’incapacité d’une femme ou d’un couple à mettre au monde un premier enfant
  • L’infertilité secondaire : elle correspond à la difficulté d’une femme ou d’un couple à enfanter un autre bébé après en avoir déjà eu un premier ou après avoir commis l’avortement d’un bébé.

Sachez que vos chances de concevoir un enfant baissent au fur et à mesure que vous prenez en âge. En tant que femme, lorsque vous dépassez les 35 en âge et après de nombreuses tentatives (au moins après 6 mois de rapports sexuels) infructueuses, il est conseillé de consulter un médecin.

Quelles sont les causes des troubles de fertilité féminine ?

Il est important de retenir que l’avancée de l’âge est la première cause des troubles de fertilité. Mais en dehors de ce facteur, il existe de nombreuses autres causes tout aussi importantes à savoir.

Les troubles d’ovulation

Le cycle menstruel normal de la femme fait en moyenne 28 jours et il est ainsi dit régulier. Chaque cycle menstruel est censé être ovulatoire à chaque fois. Les troubles d’ovulation peuvent modifier la fréquence et rendre irrégulier le cycle menstruel de la femme. Dans ce cas, le cycle peut devenir oligoménorrhée (peu fréquent) ou encore aménorrhée (totalement absent).

L’obstruction des trompes

Les trompes bouchées, endommagées ou totalement inexistantes peuvent être à l’origine des troubles de fertilité. Ce problème peut se manifester en cas d’une ancienne infection ou d’une intervention chirurgicale à la suite d’une grossesse extra-utérine ou tubaire ou d’une stérilisation.

Une anomalie du col de l’utérus

Lorsque la glaire cervicale nécessaire à la pénétration des spermatozoïdes vers l’ovule existe en une production défectueuse et sans qualité, le col de l’utérus peut se montrer à l’origine de l’infertilité.

L’endométriose

L’endométriose est une maladie qui augmente le risque d’infertilité. Elle se traduit par la présence de petits fragments de muqueuse utérine dans les trompes et dans l’abdomen. Elle est généralement à l’origine des douleurs pelviennes et des troubles menstruels. Elle peut interagir avec la fertilité.

Quelles sont les causes des troubles de fertilité féminine ?

Les autres causes

Comme autres causes de l’infertilité féminine, nous pouvons citer :

  • l’absence de l’ovocyte et la manifestation de la ménopause précoce
  • les maladies héréditaires et les troubles des relations sexuelles
  • des déformations congénitales utérines
  • des tumeurs légères et les fibromes
  • l’hyperprolactinémie (production excessive de l’hormone « prolactine »)

Retenez que de nombreux facteurs peuvent expliquer les causes des troubles de fertilité chez la femme.

Comment détecter les troubles de fertilité féminine ?

Pour détecter les troubles de fertilité chez la femme, celle-ci doit réaliser un bilan d’infertilité qui lui est prescrit lors de sa première consultation. Ce bilan comporte 5 différents tests et examens.

Les courbes de température et les prises de sang

L’élaboration de la courbe des différentes températures prélevées dans la matinée et des résultats hormonaux obtenus après la prise de sang effectuée le 3e ainsi que le 21e jour du cycle permettent d’avoir une idée claire en ce qui concerne le fonctionnement des ovaires.

L’examen microscopique de la glaire cervicale

C’est un examen réalisé au cours d’un examen gynécologique et qui révèle des informations non seulement sur la qualité de la glaire, mais aussi sur le nombre et l’instabilité des spermatozoïdes qui la franchissent.

Les examens radiographiques

Au vu des antécédents de la patiente et des résultats de l’examen gynécologique, il peut être exigé des examens comme :

  • l’échographie de l’utérus et celle des ovaires
  • la radiographie de l’utérus et celle des trompes

Ces deux examens permettent de visualiser d’une part, les parois de la cavité utérine et des trompes et d’autre part d’avoir une idée sur l’état de cette cavité.

Les examens endoscopiques

Il en existe trois à savoir :

  • une hystérographie qui facilite la visualisation de la cavité utérine à travers les passages naturels
  • une fertiloscopie ou une culdoscopie qui facilite la visualisation de la cavité abdominale à travers le fond du vagin. Elle nécessite une anesthésie locale
  • une laparoscopie ou une cœlioscopie qui n’est qu’une intervention chirurgicale nécessitant une anesthésie générale et qui facilite la visualisation non seulement des organes génitaux internes, mais aussi de la cavité abdominale.

Ces examens permettent en réalité de traiter l’anomalie qui se trouve à la base du trouble de la fertilité.

L’estimation de la réserve ovarienne

C’est une évaluation qui, accompagnée d’une échographie endovaginale, permet d’éviter le risque de réduction de la réserve ovarienne.

Comment traiter l’infertilité ?

Les troubles de fertilité féminine peuvent être traités de différentes façons compte tenu de leurs causes. Ainsi, on peut envisager un traitement médicamenteux afin de stimuler l’ovulation. Comme médicaments à consommer, nous pouvons citer :

  • les anti-estrogènes (Clomid ou Pergotime)
  • les gonadothrophines (Gonal, Puregon, Luveris…)
  • la bromocriptine ou la cabergoline (Parlodel, Dostinex…).

Le traitement chirurgical est également envisageable surtout lorsque la femme souffre d’endométriose, possède du fibrome ou encore lorsque ses trompes de Fallope sont bouchées.

Vous pouvez aussi envisager une Assistance Médicale à la Procréation (AMP) telle que la fécondation in vitro (FIV), la congélation d’ovocytes et celle d’embryons.

Maintenant que vous connaissez l’essentiel sur ce trouble de fertilité chez les femmes, partagez l’information autour de vous. Vous sauverez ainsi des milliers de vies.

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